Natalia Kornilova

La dame à l'hermine, Natalia KornilovaCes premiers penchants pour l'illustration graphique marquent toujours les œuvres de Natalia Kornilova. La force narrative que délivrent ses «histoires picturales» résulte d'une combinaison inattendue de procédés rarement associés. Entre ses techniques de prédilection, que sont le graphisme, la lithographie et l'aquarelle, Natalia a pris position de ne pas faire le choix et les lie avec harmonie. En découlent des impressions contradictoires de précision et de légèreté, d'angles et de fluidité d'éléments assemblés dans une mosaïque épurée.

Nathalia Kornilova


Natalia Kornilova a fait ses études dans un prestigieux établissement de Saint-Pétersbourg, l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Repine. Elle est aujourd’hui membre de l’Union des Artistes Peintres de la Russie. Mais avant même de passer ces étapes obligées, elle n’a pensé qu’à peindre. Enfant, elle avait toujours du papier, des crayons, de la peinture et des pinceaux à portée de main. Natalia Kornilova confie que peindre pour elle a toujours été aussi naturel que parler, lire ou penser. Ceci est en grande partie à inscrire au mérite de son entourage : un grand-père historien de l’Art, un père architecte et designer et une mère architecte qui ont toujours accueilli les essais de Natalia avec enthousiasme, les ont discutés comme les œuvres d’une adulte, l’ont encouragée et ont su lui transmettre leur passion.

En plus de cet environnement familial artistique, Natalia Kornilova a passé son enfance au cœur même de l’Art au sens propre - l’appartement familial de l’époque étant situé dans l’enceinte du Musée Russe, sur la place des Arts, au centre de Leningrad.
La question du choix de son métier ne s’est donc jamais posée à Natalia, hormis un détail – la spécialisation. Elle s’est laissée guider par son amour pour la littérature et intégré la faculté de graphisme de l’école Répine, où après un apprentissage spontané et débarrassé de toute contrainte, elle avoue en riant avoir été confrontée non sans difficultés aux exigences strictes d’un établissement des Beaux Arts.

 Ces premiers penchants pour l’illustration graphique marquent toujours les œuvres de Natalia Kornilova. Empreintes d’une aura mélancolique et mystérieuse, elles sont d’une nature narrative et on y retrouve souvent des personnages costumés. Ces « histoires picturales » ne sont pas simplement des illustrations d’un passage de roman, mais des compositions figuratives, de vraies mises en scènes qui se muent parfois en fantasmagorie abstraite.
L’imaginaire que délivre ses œuvres tire sa force d’une combinaison inattendue de procédés rarement associés. Entre ses techniques de prédilection, que sont le graphisme, la lithographie et l’aquarelle, Natalia a pris position de ne pas faire le choix et elle les lie avec minutie et raffinement. De là viennent sans doute les impressions contradictoires de précision et de légèreté, d’angles et de fluidité qui se dégagent de ses travaux.
Le credo artistique de Natalia c’est l’imprévisible. Elle préfère travailler sans esquisses et n’hésite pas à faire cohabiter des couleurs aux tonalités vibrantes et chaleureuses, utilisant cette densité chromatique comme vecteur d’émotions.

Ses œuvres font partie de plusieurs collections de musées, comme le Musée Russe à Saint-Pétersbourg, la galerie « César » en Suède, la Maison du Gouvernement en Belgique, ainsi que des collections privées aux Etats Unis, Suède, Pays Bas, Belgique, Allemagne et France.