Umka en concert à la librairie du Globe le 26 avril à 19H30

umka.jpgAnia Gerassimova alias Umka est une écrivaine, poétesse, traductrice et chanteuse bien connue des milieux underground russes. Dans les années 80 alors qu’elle prépare une thèse sur un groupe d’écrivains d’avant-garde des années 1930 : l’OBERIU (Association pour l’Art Réel), elle commence à composer des démos « maison » avec ses propres compositions ainsi que des reprises de Vladimir Vissotsky ou encore Boulat Okoudjava. Grande voyageuse, elle sillonne les Etats-Unis et part sur la route des grands écrivains de la Beat Generation, Kerouac notamment. Son répertoire se compose de plusieurs centaines de chansons et d’une vingtaine de disques parfois édités à un nombre volontairement restreint d’exemplaires et avec un line-up sans cesse renouvelé. Son style musical mêle diverses influences occidentales entre Bob Dylan et Janis Joplin, art rock, hippy et folk bien que son dernier album Веселая жизнь (Vesiolaya Zhiznse) a de son propre aveu une coloration plus électronique que les précédents. Quelques bootlegs audios et vidéos sont téléchargeables sur son site partiellement traduit en anglais : http://www.umka.ru/

Enfin Umka est une artiste qui se produit régulièrement en Allemagne ou au Royaume-Uni mais très rarement en France. La librairie du Globe offre donc une occasion unique de découvrir une artiste mal connue en France mais avec un son et des textes résolument inattendus.

Concert à la librairie du Globe le vendredi 26 avril 2013 à 19H30

67, boulevard Beaumarchais

75013 Paris (M° Chemin Vert)

Tarifs : 8€ (7€ pour les adhérents de l’Association des Amis de la Librairie du Globe)

Renseignements et réservations au 06 42 86 78 97 (mèl : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

Art Paris Art Fair du 28 mars au 1er avril 2013: la Russie invitée d'honneur

apaf.jpgDepuis plusieurs années, le Grand Palais propose de découvrir le temps d'un week-end printanier quelques galeries et artistes représentatifs de l'art moderne et contemporain. Déjà fortement axé sur l'Europe centrale et de l'est, l'édition 2013 a choisi la Russie comme invitée d'honneur. Ce long week-end pascal sera donc l'occasion de découvrir toute la richesse de la production russe de 1930 à aujourd'hui. Production des galeries européennes ayant en résidence des artistes issus de Russie, comme des galeries russes (Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg, Moscou, Rostov-sur-le-Don ou encore Vladivostok).

Le webzine exponaute propose un tarif réduit pour l'achat de packs de 2 billets coupe-file soit 20€ au lieu de 40€ :

http://selection.exponaute.com/products/lot-de-2-places-pour-art-paris-art-fair-2013-au-grand-palais

 Les lecteurs de Télérama peuvent également bénéficier d'un billet à demi-tarif le vendredi 29 mars sur présentation du journal.

Art Paris Art Fair

Grand Palais

Avenue Winston Churchill

75008 Paris

01.44.13.17.17

HORAIRES

Jeudi 28 mars de 11h30 à 20h/Vendredi 29 mars de 11h30 à 22h/Samedi 30 mars de 11h30 à 20h/Dimanche 31 mars de 11h30 à 20h/Lundi 1er avril de 11h30 à 19h

 

La liste des artistes présents lors de cette édition est téléchargeable sur le site de l'événement :

http://www.artparis.fr/fr/events/2

Maître et Marguerite - la vision d'Andrei Kharshak

Le diable en personne qui visite Moscou dans les années 30, accompagné d'une troupe de joyeux et ambigus acolytes, un amour à la folie entre le Maître et Marguerite scellé par une œuvre littéraire interdite, Jésus Christ soignant les migraines de Ponte Pilate.... Vous reconnaissez certainement ces lignes narratrices qui composent un des romans les plus célèbres de Mikhaïl Boulgakov. Ecrit sous le manteau entre 1928 et 1940, alors que l'écrivain subit la pression de la censure stalinienne, il n'est publié de manière intégrale en Russie qu'en 1987.

Mêlant le réel et le fantastique, confondant les époques et les styles, il constitue un défi à la présentation théâtrale ou cinématographique, mais est aussi une source d'inspiration épique pour les illustrateurs. Nous vous invitons à explorer le site www.masterandmargarita.eu qui propose une large sélection d’illustrations faites de ce roman. Parmi elles, des œuvres d'Andrei Kharshak, un des artistes de l'association Art Datcha. 25 gravures représentent des moments clé du récit captant parfaitement par leur graphisme l'esprit de l'époque et la dramaturgie de l'oeuvre. Cette série de gravures a reçu le prix de la meilleure illustration littéraire à la première biennale d'Arts graphiques de Saint Pétersbourg en 2001. Vous trouverez ci-dessous quelques gravures confiées par l'artiste à l'association. La série complète ainsi que les travaux d'autres illustrateurs sont visibles sur le site www.masterandmargarita.eu, ici.

AndreiKharshak Maitre et Marguerite02 Andrei Kharshak, Maître et Marguerite
Andrei Kharshak, Maître et Marguerite Andrei Kharshak, Maître et Marguerite

photos : Pierre Mendelssohn

Reprise du film Elena durant le festival cinéma Télérama du 16 au 22 janvier 2013

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La 16ème édition du festival cinéma Télérama se déroulera du 16 au 22 janvier 2013.  Ce festival qui permet de (re)voir les meilleurs films classés art et essai de l'année passée propose entre autres la reprise d'Elena, dernier long-métrage du réalisateur russe Andreï Zvaguintsev.

 Hormis une participation au film à sketches New York I love you en 2009, Andreï Zviaguintsev n'avait pas livré de nouvel opus depuis Le bannissement en 2007. Elena son dernier film présenté à Cannes dans la sélection Un certain regard était donc très attendu. Il y développe les thèmes déjà présents dans ses films précédents : la relation père-fille et mère-enfants, le sacrifice, le choix et une manière très particulière de filmer la violence dans les rapports humains.

Construite comme une tragédie grecque, l'histoire se déroule en plusieurs actes où l'on voit la figure d'Elena, femme entre deux âges, évoluer entre deux mondes dans une Russie plurielle. Cette Russie plurielle c'est tantôt le luxueux appartement où elle vit (survit?) aux côtés de Vladimir son riche et cynique mari, tantôt le quartier populaire où vit son fils - issu d'un précédent mariage - et sa famille dont il est incapable de s'occuper. Les trajets effectués en train par Elena vers la Khrouchtchyovka où vit son fils, sublimés par les motifs répétitifs de la musique de Philippe Glass, tendent cependant à suggérer une rupture imminente. Cette rupture intervient lorsque Vladimir, malade, décide de ne pas apporter son aide financière à la famille d'Elena, famille qui n'est pas la sienne. Elena, femme en apparence docile et soumise commet alors le seul acte qui puisse sauver sa famille... Et fait se rejoindre deux mondes opposés qui sont pourtant unis dans une même violence.

Interprété avec une très grande justesse par Nadezhda Markina - que l'on retrouvera prochainement au cinéma dans le film Dans la Brume de Sergeï Loznitsa- le film Elena décrit l'itinéraire d'une femme qui va se transfigurer par amour maternel. Si certains regrettent la lenteur du film, on ne peut qu'admirer la maîtrise de Zviaguintsev dans la manière tantôt sobre, tantôt abrupte dont il filme l'affrontement entre les classes sociales (Elena et Vladimir son mari), les générations (Elena et sa belle-fille Katia, le duel entre Katia et son père Vladimir qui s'achève dans la réconciliation) ou encore celle des bandes en milieu urbain. L'illustration de mondes qui se rapprochent pour mieux s'entredéchirer et finalement se ressembler quelque peu.

Pour en savoir plus sur la programmation, les salles, les horaires :

http://www.telerama.fr/festivalcinema/

"Comment j'ai mangé du chien" d'Evgueni Grichkovets au théâtre du Ranelagh à Paris, du 29 septembre au 25 novembre 2012

Comment-j-ai-mange-du-chien portrait w193Au théâtre du Ranelagh à Paris se joue actuellement la pièce d'Evgueni Grichkovets s'intitulant "Comment j'ai mangé du chien". L'auteur y confesse dans un détachement amusé, par bribes, les menues frustrations que lui a réservées la vie depuis son son enfance jusqu'à son service militaire. Sur un ton tragi-comique, il interroge l'arbitraire et les conventions sociales pour trouver l'échappatoire lors de moments aussi absurdes que poétiques.

Nous n'avons pas vu cette version, mais avons eu l'occasion d'assister à une précédente production au théâtre de la Bastille en 2002. L'auteur lui-même était venu interpréter sa pièce, en "version originale", accompagné d'un traducteur, ami et complice, Arnaud Le Glanic. Ce one man show à deux voix, était doublement drôle. Le décalage entre les personnalités de l'auteur et du traducteur était souvent source de rires. Evgueni Grichkovets, laconique et détaché, regardait parfois d'une manière étonnée et attendrie son comparse, méticileux et émotif, se perdant à la recherche de la meilleure expression. Il devenait ainsi spectateur de son propre show et se retournait avec une anticipation anxieuse vers son traducteur en attendant la restitution française de son texte.

Cette représentation par la compagnie Fahrenheit 451 est également l'occasion de découvir une pièce primée à de nombreuses reprises pour son innovation depuis sa création en 1998 et une nouvelle figure du théâtre russe contemporain. Pour en savoir plus sur Evguéni Grichkovets.

Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes, 75016 Paris
Du 29 semptembre au 25 novembre 2012